Quelques nouveautés IBM i 7.4 relatives à la gestion du système

Publié le 21/06/2019

Cet article traite uniquement de nouveautés 7.4 liées à la gestion du système. Les principales nouveautés représentées par Db2 Mirror for i, les collectes d’autorités par objet, les améliorations database, Open Source et développement ne seront pas abordées ici.

Version 7.4 installée.

Db2 Mirror for i (5770-DBM) et Db2 Data Mirroring (5770-SS1 option 48).

Affichage de la capacité des disques

La commande WRKDSKSTS affiche désormais la taille des disques en Go alors que jusqu’à présent elle était exprimée en Mo. La raison qui explique l’utilisation de cette unité est relative au fait que l’IBM i peut désormais gérer des disques allant jusqu’à 16 To (soient 16 000 000 Mo) et par conséquent, la zone d’affichage pourrait être trop petite pour ces disques.

Pour information, une partition IBM i supporte jusqu’à 9 998 disques (3 999 dans la partie système et 5 999 dans des iASP). Avant la 7.4, la limite était de 4 094 disques (2 047 + 2 047). La taille maximale d’un disque est passée de 2 ou 4 TB (suivant le type de formatage) à 16 TB.

Historique système

Amélioration de la disponibilité de l’historique système. Cette fonction était intégrée dans le job SCPF, désormais il s’agit d’un process à part, qui peut être redémarré sans faire un IPL. Si le process tombe en raison d’une trop forte sollicitation par un nombre excessif de messages, un nouveau process QHST sera redémarré automatiquement et remplacera le précédant, évitant ainsi un IPL de la partition.

Les fonctions de recherche ont été améliorées. Dorénavant, il est possible de faire des recherches sur :

  • tous les messages d’un utilisateur
    • ex : DSPLOG JOB(QSECOFR/*ALL) ==> tous les messages liés à QSECOFR
  • un nom de job générique
    • ex : DSPLOG JOB(ADM*/*ALL) ==> tous les profils dont le nom commence par ADM
  • un nom de travail générique
    • ex : DSPLOG JOB(*ALL/*ALL/SQL*) ==> tous les travaux dont le nom commence par SQL
  • tous les messages d’un n° de travail
    • ex : DSPLOG JOB(345645/*N/*ALL) ==> tous les messages du travail ayant le numéro 345645

Il n’est plus obligatoire d’indiquer les 3 parties du paramètre JOB. Les noms génériques sont supportés grace aux mots clés *ALL et generic*.

Sauvegarde complète (SAVE 21)

La sauvegarde du système (SAVE 21) contient enfin un paramètre permettant de ne pas démarrer le sous-système de contrôle après la fin de l’exécution de la sauvegarde. On peut donc choisir si l’on démarre ou pas l’environnement après une sauvegarde complète. Pour cela, il suffit d’indiquer N ou Y (O en français) au paramètre “Start controlling subsystem”.

Support SNA

Le support de SNA (Systems Network Architecture) sur TCP/IP n’est plus possible avec le protocole AnyNet (*ANYNW). Désormais, seules les fonctions Entreprise Extenders basées sur le protocole HPR (High Protocol Routing) supportent les fonctions SNA. HPR est apparu en V5R4, la transition d’AnyNet vers HPR devait s’achever avec la 6.1. Depuis la 7.1, IBM ne supportait plus AnyNet, mais bien que cette fonction ne soit plus supportée, les commandes CL étaient toujours intégrées à l’IBM i jusqu’en 7.3. En 7.4, toutes les commandes liées à AnyNet ont été modifiées pour retirer ce protocole. Le paramètre de support d’Anynet a été supprimé du NETA ainsi que de toutes les commandes IBM i.

Il est donc impératif de créer des contrôleurs HPR pour utiliser SNA.

Groupes de charge

Les groupes de charge (ou workload groups) permettent de limiter la puissance affectée à des travaux en limitant le nombre de cores dans un sous-système. Lorsque l’on utilisait cette fonction, la gestion s’effectuait au niveau sous-système, c’est-à-dire que tous les travaux d’un sous-système étaient concernés par cette limite. En 7.4, la notion de groupe de charge peut s’effectuer au niveau de la description de travail (JOBD). On n’est donc plus obligé d’arrêter un sous-système lors de la modification des paramètre des groupes de charge. La création d’un groupe et la modification de la JOBD suffisent.

Groupes de charge en 7.3.

Groupes de charge en 7.4.

Des travaux peuvent s’exécuter dans différents groupes de charge au sein d’un même sous-système. Le paramètre WLCGRP permet de définir le groupe de charge.

Point d’exit

Nouveaux points d’exit liés à la gestion des travaux :

  • QIBM_QWT_SBMJOB
    • appelle un programme d’exit durant le SBMJOB, juste avant que le travail ne soit placé en JOBQ
  • QIBM_QWT_CHGJOB
    • appelle un programme d’exit lorsque la commande CHGJOB ou l’API équivalente est utilisée pour modifier un travail en JOBQ

Nombre de cores et de threads par partition

Les limites du nombre de cores et de threads par partitions ont été repoussées. Sur un POWER9, une partition IBM i 7.4 peut supporter jusqu’à 192 cores en mode SMT8 (Simultaneous MultiThread), c’est-à-dire jusqu’à 1 536 threads. C’est tout simplement … ENORME !

Nouveautés SMTP

Améliorations de la commande SNDSMTPEMM :

  • Jusqu’à 255 caractères dans le sujet de l’email contre 60 précédemment
  • Jusqu’à 5 000 caractères dans le corps du message contre 400 précédemment

SMB V3

Support de SMB (Server Message Block) V3 sur NetServer et QNTC. Cela permet de supporter des écritures et des lectures de tailles plus importantes (512 Ko) pour améliorer les performances et l’encryption.

Nouvelles options de clustering

Nouvelles options dans le menu de Clustering et PowerHA. Pour le moment, elles ne sont accessibles que par l’interface 5250. pas de support dans Navigator for i.

  • Work with HA configuration descriptions
  • Work with HA policies

Gestion des droits et profils SST / DST

La version 7.4 apporte la possibilité de gérer les profils utilisateurs SST / DST. Plusieurs nouvelles commandes sont fournies :

  • CHGSSTSECA
  • CHGSSTUSR
  • CRTSSTUSR
  • DLTSSTUSR
  • DSPSSTSECA
  • DSPSSTUSR

Elles sont regroupées au sein du menu SST (GO CMDSST).

CHGSSTSECA QSECOFR
Attention, ces commandes concernent les profils SST / DST et non pas les profils Operating System IBM i. En indiquant QSECOFR on modifie les options de QSECOFR SST / DST. De nombreuses options relatives aux règles de sécurité du mot de passe sont disponibles. En revanche, il n’est pas possible de modifier les privilèges d’un compte via la ligne de commande. Il faut toujours aller en SST / DST.

Menu sécurité SST

Le menu des options de sécurité du SST a été modifié. L’option de gestion des devices (2) pour les consoles LAN disparaît, les options 3, 4, 5 et 6 remontent d’un cran (respectivement 2, 3, 4 et 5) et une nouvelle option des logs SST fait son apparition. Voir ci-dessous.

L’option 5 (Work with service tools security options) a été sensiblement modifiée, elle intègre désormais des choix permettant de paramétrer les règles de sécurité des mots de passe SST / DST.

Règles additionnelles (F10)

L’option 1 du menu securité (Work with Service Tools  User IDs) permet également de modifier la durée d’expiration d’un mot de passe grâce à la nouvelle option 0 (Change user  password expiration interval).

Historique des accès et actions en SST.

Configuration des disques

De nouvelles options en rapport avec les unités NVM, inactives pour le moment, font leur apparition dans le SST.

La fonction “Create unprotected logical devices  – RAID 0”, apparue en 7.3, disparaît du menu “Work with device parity protection”.

Taille des logs (SST / DST)

La taille des logs a été considérablement augmentée afin de pouvoir conserver un historique plus important. Les valeurs sont désormais affichées en Mo au lieu de Ko.

LimitIBM i 7.3IBM i 7.4
LIC Log area minimum space on load source104 Ko20 Mo
LIC Log area default space on load source252000 Ko1228 Mo
LIC Log area maximum space on load source352000 Ko12304 Mo
Minimum note data size2048 octets4096 octets
Dump data size default384 Ko1 Mo
Size of note and dump segments16000 Ko4000 Mo

Valeur par défaut du CCSID dans PASE et QSHELL

La valeur par défaut du CCSID des fichiers créés par PASE ou QSHELL n’est plus le 819, désormais il s’agit du 1208 (Unicode). Cela peut parfois occasionner quelques “problèmes” comme lors de l’intégration des certificats (DCM). Dans ce cas il faut, soit modifier le CCSID du fichier et le remettre en 819 par la commande CHGATR, soit ajouter une variable d’environnement qui modifie la valeur par défaut du CCSID des fichiers créés.

CHGATR OBJ('/repertoire/nom_fichier') ATR(*CCSID) VALUE(819)
ADDENVVAR ENVVAR(PASE_DEFAULT_UTF8) VALUE(N) LEVEL(*JOB)